Symptômes et traitements de la mycose intestinale et digestive
La mycose intestinale est un trouble de plus en plus fréquent, causé dans 80% des cas par une levure du genre Candida 1.
Naturellement présente dans notre organisme, Candida albicans peut provoquer divers désagréments en cas de développement excessif. Cela peut conduire à un déséquilibre du microbiote, associé à des inconforts digestifs persistants.
Les perturbations du mode de vie moderne, comme une alimentation déséquilibrée ou un stress chronique, peuvent favoriser cet état. Il est alors pertinent de chercher à identifier les signes précoces d’un déséquilibre et d’agir pour soutenir naturellement la santé digestive.
Les symptômes d’une mycose intestinale
La mycose intestinale et digestive, aussi appelée candidose intestinale, présente de nombreux symptômes qu’il peut être aisés de confondre avec d’autres troubles fonctionnels 2 :
- troubles digestifs récurrents : douleurs abdominales, ballonnements, transit irrégulier
- sensation de satiété rapide après quelques bouchées
- fatigue persistante et inexpliquée
- inconfort génito-urinaire fréquent
- difficulté de concentration, variations d’humeur
Ces signes peuvent refléter un déséquilibre du microbiote intestinal, appelé dysbiose. Ainsi, en cas de développement de ce type de troubles, il peut être intéressant d’envisager la piste d’une mycose digestive.
Traiter et prévenir une mycose digestive
Bien que certaines infections à Candida albicans puissent nécessiter un traitement médical antifongique 3, des approches naturelles peuvent soutenir le confort digestif et aider à limiter les déséquilibres du microbiote. Adopter les bons réflexes permet de réduire et de prévenir naturellement les symptômes.
Un mode de vie équilibré
User et abuser de l’alimentation industrielle peut être néfaste pour notre système digestif. Afin de le préserver, le mieux est de privilégier la consommation de fruits et de légumes frais, tout en évitant de consommer de manière trop régulière les sucres raffinés comme le pain, les fromages fermentés ou les boissons alcoolisées.
Certains tests d’intolérances alimentaires peuvent également vous permettre d’identifier les aliments auxquels vous êtes le plus sensible.
En combinant une alimentation saine avec une pratique sportive régulière, votre microbiote intestinal sera moins sujet aux infections fongiques.
Une bonne gestion du stress
Le stress influe de manière considérable sur le bon fonctionnement du système digestif via l’axe intestin-cerveau 4 . Des pratiques comme le yoga, la sophrologie ou encore la méditation peuvent contribuer à la régulation de votre microbiote intestinal
Des compléments alimentaires favorisant le bon fonctionnement digestif
Accompagner sa flore intestinale au quotidien permet d’optimiser son fonctionnement et de limiter son inflammation. Certains ingrédients, comme l’acide caprylique, par exemple, aident à lutter activement contre la prolifération des champignons tels que le Candida albicans 5.
D’autres études indiquent que certaines souches probiotiques, comme Saccharomyces boulardii, peuvent soutenir la diversité du microbiote après déséquilibre 6,7 . L’action de ces souches repose notamment sur leur capacité à moduler l’écosystème intestinal, sans perturber les bonnes bactéries.
En résumé
La mycose intestinale traduit souvent une perturbation du microbiote intestinal. Pour soutenir naturellement un retour à l’équilibre, il est recommandé d’adopter une alimentation riche en fibres, de limiter les sucres raffinés et de mieux gérer le stress. Certains ingrédients comme l’acide caprylique ou les probiotiques peuvent également contribuer au bon fonctionnement digestif. En cas de gêne persistante, un avis médical reste indispensable.
Références scientifiques :
- Haute Autorité de Santé. (2017). Argumentaire – Candidoses invasives. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2017-10/argumentaire_candidoses_invasives.pdf
- Fundaro, G., Patel, K., & Milazzo, N. (2024, octobre 13). Intestinal Candidiasis. Examine. https://examine.com/conditions/intestinal-candidiasis/
- Vergidis, P. (2023, novembre). Candidose. Manuel MSD, version pour le grand public. https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/infections/infections-fongiques/candidose
- Moloney, R. D., Johnson, A. C., O’Mahony, S. M., Dinan, T. G., Greenwood-Van Meerveld, B., & Cryan, J. F. (2016). Stress and the Microbiota-Gut-Brain Axis in Visceral Pain: Relevance to Irritable Bowel Syndrome. CNS neuroscience & therapeutics, 22(2), 102–117. https://doi.org/10.1111/cns.12490
- Jadhav, A., Mortale, S., Halbandge, S., Jangid, P., Patil, R., Gade, W., Kharat, K., & Karuppayil, S. M. (2017). The Dietary Food Components Capric Acid and Caprylic Acid Inhibit Virulence Factors in Candida albicans Through Multitargeting. Journal of medicinal food, 20(11), 1083–1090. https://doi.org/10.1089/jmf.2017.3971
- McFarland L. V. (2010). Systematic review and meta-analysis of Saccharomyces boulardii in adult patients. World journal of gastroenterology, 16(18), 2202–2222. https://doi.org/10.3748/wjg.v16.i18.2202
- Czerucka, D., Piche, T., & Rampal, P. (2007). Review article: yeast as probiotics — Saccharomyces boulardii. Alimentary pharmacology & therapeutics, 26(6), 767–778. https://doi.org/10.1111/j.1365-2036.2007.03442.x
