Existe-t-il un traitement naturel pour lutter contre la dysbiose intestinale ?

La dysbiose intestinale est un déséquilibre du microbiote, peut entraîner divers troubles digestifs, mais aussi inflammatoires, et même des affections systémiques. Il s’agît d’un problème de santé croissant qui affecte de nombreuses personnes dans le monde.

Heureusement, il existe non pas une solution mais plusieurs traitements naturels pour rétablir cet équilibre fragile. Cet article explore les différentes approches naturelles, y compris l’utilisation des prébiotiques, des probiotiques, des plantes et des changements alimentaires. Ces solutions, bien documentées scientifiquement, offrent une alternative naturelle et holistique pour corriger la dysbiose intestinale. Les personnes soucieuses d’améliorer leur bien-être au quotidien, trouveront dans cet article des informations pratiques pour améliorer la santé intestinale de manière naturelle.

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 Dysbiose intestinale : les probiotiques et prébiotiques comme traitement naturel

Les probiotiques : des alliés essentiels pour l’équilibre intestinal

Les probiotiques jouent un rôle majeur dans le traitement naturel de la dysbiose intestinale. Ces micro-organismes vivants, surtout lorsqu’ils sont consommés en quantité suffisante, apportent des bénéfices intéressants à leur hôte. Leurs effets positifs sur l’équilibre du microbiote intestinal sont largement documentés. Certaines souches, comme Lactobacillus rhamnosus et Bifidobacterium longum par exemple, seraient d’ailleurs connues pour leur capacité à restaurer l’équilibre de la flore intestinale perturbée.

L’efficacité des probiotiques dans le traitement naturel de la dysbiose intestinale repose sur leur bonne capacité à coloniser l’intestin, mais aussi à produire des substances antimicrobiennes naturelles. Ils peuvent aussi moduler la réponse immunitaire et même renforcer la barrière intestinale. Tout ceci en augmentant la production de mucus et en régulant la perméabilité intestinale. Pas mal pour de « simples » bactéries !

Selon plusieurs études, la tolérance des probiotiques et des prébiotiques est généralement bonne. Néanmoins, il est nécessaire de noter que certains troubles digestifs peuvent survenir (gaz, ballonnements…)  2. Dans ce cas de figure, il est conseillé de demander conseil à son médecin. D’autres études montrent que l’utilisation régulière de probiotiques peut non seulement rééquilibrer la flore intestinale mais aussi prévenir certaines affections associées à la dysbiose, comme les troubles inflammatoires de l’intestin (MII) ou encore le syndrome de l’intestin irritable (SII).

Prébiotiques et symbiotiques : nourrir et soutenir votre microbiote

Les prébiotiques, qui sont essentiellement des fibres alimentaires non digestibles, servent notamment de « nourriture » pour les probiotiques et favorisent leur bon développement et leur activité dans l’organisme. En consommant des prébiotiques tels que l’inuline, les fructo-oligosaccharides (FOS), et les galacto-oligosaccharides (GOS), vous pouvez soutenir directement la prolifération des bonnes bactéries dans votre intestin. Intéressant, vous ne trouvez pas ?

Les prébiotiques jouent un rôle crucial pour moduler le microbiote intestinal. En fermentant ces fibres, les probiotiques produisent des acides gras à chaîne courte (nommés AGCC) comme le butyrate par exemple. Ils ont des effets anti-inflammatoires et aident face aux troubles chroniques grâce à leurs propriétés. Louis & Flint (2017) mettent en avant que la formation de propionate et de butyrate par le microbiote intestinal est liée à une gamme de fonctions bénéfiques pour la santé [3]. Les AGCC apportent également un environnement intestinal plus sain en abaissant le pH intestinal, ce qui freine la croissance des bactéries pathogènes (autrement dit, celles qui sont mauvaises pour la santé).

Les symbiotiques, qui combinent des probiotiques et des prébiotiques, offrent une approche encore plus complète pour le traitement naturel de la dysbiose intestinale. Cette combinaison synergique permet de maximiser le potentiel des probiotiques en leur fournissant un substrat optimal pour leur développement. Une revue souligne que les symbiotiques peuvent améliorer significativement les symptômes de la dysbiose intestinale4.

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Faire face à la dysbiose intestinale grâce aux plantes et à l’alimentation comme traitement naturel

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Les plantes médicinales : un soutien naturel complémentaire

Les plantes offrent un autre traitement naturel pour traiter la dysbiose intestinale. Certaines plantes, comme l’ail, le curcuma et la réglisse, ont des propriétés antimicrobiennes et anti-inflammatoires qui peuvent aider à rétablir l’équilibre du microbiote.

La curcumine, le principal actif du curcuma, présente des propriétés anti-inflammatoires intéressantes 5. En effet, la curcumine a démontré une bonne capacité à moduler le microbiote intestinal tout en réduisant les populations de bactéries pathogènes et en favorisant la croissance des bactéries bénéfiques. Décidément, elles sont vraiment fortes ces bactéries bénéfiques !

Il en est de même pour l’ail qui contient des composés soufrés qui agissent contre les bactéries pathogènes sans nuire aux bonnes bactéries. Une étude montre même que les propriétés antimicrobiennes de l’allicine, dérivée de l’ail, sont bien documentées . Son action contre E. coli y est d’ailleurs largement mentionnée6.

Autre exemple, la réglisse, riche en glycyrrhizine, est étudiée pour ses effets sur la protection de la muqueuse et son action favorable sur certaines souches bactériennes7.

L’alimentation : le pilier de la santé intestinale

L’alimentation joue un rôle central dans la gestion de la dysbiose intestinale. Un régime riche en fibres, fruits, légumes, et aliments fermentés est essentiel pour soutenir un microbiote sain. Les aliments fermentés comme le yaourt, le kéfir, et la choucroute sont naturellement riches en probiotiques et peuvent donc être intégrés facilement dans l’alimentation quotidienne afin de soutenir la santé intestinale.

Comme décrit dans certaines études, les aliments fermentés apportent des probiotiques naturels qui peuvent aider à restaurer l’équilibre du microbiote. Attention tout de même à pouvoir digérer ce type d’aliments. Il est également conseillé de limiter la consommation de sucres raffinés, de diminuer l’apport de graisses saturées ou d’aliments ultra-transformés, qui peuvent favoriser la croissance de bactéries pathogènes et aggraver la dysbiose intestinale.

Adopter un meilleur régime, riche en antioxydants par exemple ou en acides gras oméga-3, peut aider à réduire l’inflammation intestinale et à favoriser un environnement propice au développement des bonnes bactéries. Les oméga-3 sont en effet intéressants car ils capables d’inhiber partiellement un certain nombre d’aspects de l’inflammation 8. Bien qu’on ne puisse pas parler de « traitement naturel » au sens propre, l’alimentation reste bien une solution naturelle pour lutter contre la dysbiose intestinale.

Il est ainsi recommandé d’associer une alimentation équilibrée à l’utilisation de compléments alimentaires comme traitements naturels pour maximiser les bienfaits sur la santé intestinale.

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Références scientifiques

  1. Ouwehand, A. C., Salminen, S., & Isolauri, E. (2002). Probiotics: an overview of beneficial effects. Antonie van Leeuwenhoek, 82(1-4), 279–289.
  2. Marteau, P., & Seksik, P. (2004). Tolerance of probiotics and prebiotics. Journal of clinical gastroenterology, 38(6 Suppl), S67–S69. https://doi.org/10.1097/01.mcg.0000128929.37156.a7 
  3. Louis, P., & Flint, H. J. (2017). Formation of propionate and butyrate by the human colonic microbiota. Environmental microbiology, 19(1), 29–41. https://doi.org/10.1111/1462-2920.13589
  4. Szajewska, H., & Kołodziej, M. (2015). Systematic review with meta-analysis: Saccharomyces boulardii in the prevention of antibiotic-associated diarrhoea. Alimentary pharmacology & therapeutics, 42(7), 793–801. https://doi.org/10.1111/apt.13344 
  5. Aggarwal, B. B., & Sung, B. (2009). Pharmacological basis for the role of curcumin in chronic diseases: an age-old spice with modern targets. Trends in pharmacological sciences, 30(2), 85–94. https://doi.org/10.1016/j.tips.2008.11.002
  6. Ankri, S., & Mirelman, D. (1999). Antimicrobial properties of allicin from garlic. Microbes and infection, 1(2), 125–129. https://doi.org/10.1016/s1286-4579(99)80003-3
  7. Asl, M. N., & Hosseinzadeh, H. (2008). Review of pharmacological effects of Glycyrrhiza sp. and its bioactive compounds. Phytotherapy research : PTR, 22(6), 709–724. https://doi.org/10.1002/ptr.2362
  8. Calder P. C. (2015). Marine omega-3 fatty acids and inflammatory processes: Effects, mechanisms and clinical relevance. Biochimica et biophysica acta, 1851(4), 469–484. https://doi.org/10.1016/j.bbalip.2014.08.010