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Impacts de l’intolérance au gluten sur les troubles intestinaux
L’intolérance au gluten, également appelée maladie cœliaque, est une pathologie digestive complexe qui impacte le quotidien de nombreuses personnes. Ce trouble est souvent associé à des symptômes intestinaux variés, qui peuvent profondément altérer la qualité de vie. Comprendre les mécanismes de l’intolérance au gluten, ainsi que ses répercussions sur le système digestif, est essentiel pour adopter les bonnes stratégies de prise en charge.
Sensibilité ou intolérance au gluten, quelles différences ?
Avant d’expliquer ces trois mécanismes d’actions, nous tenons à signaler que des amalgames existent parfois entre les termes sensibilité et intolérance, notamment dans la littérature scientifique et dans certains articles grand public. Pour éviter toute confusion, nous avons décidé de suivre l’AFDIAG (association française des intolérants au gluten) pour bien différencier ces deux termes :
- La sensibilité au gluten est non coeliaque,
- L’intolérance au gluten est associée à la maladie coeliaque,
Les troubles liés au gluten comprennent donc l’allergie, l’intolérance et la sensibilité. Ce sont des réactions différentes de l’organisme face à la consommation de gluten :
- Fréquente, l’intolérance au gluten, ou maladie cœliaque, est une réaction auto-immune dont le mécanisme est décrit ci-dessus.
Elle n’est pas allergique. - Plutôt rare, l’allergie au gluten est une vraie allergie alimentaire. Il s’agît d’une réaction immunitaire du corps, aiguë et presque immédiate, face à cette substance. Le mécanisme passe par la libération d’histamine par les mastocytes suite à la sécrétion d’anticorps.
Les symptômes peuvent être plus ou moins graves, allant des d’éruptions cutanées, en passant par les nausées et vomissements et même aller jusqu’à l’œdème de Quincke ou encore le choc anaphylactique. - La sensibilité (non cœliaque) au gluten (ou SNCG), ou est la moins « grave » des trois mais reste très gênante pour les personnes touchées. En effet, des symptômes, souvent proches de ceux de l’intolérance, peuvent apparaître, mais la réaction du corps est non cœliaque ou allergique.
Nous parlons de sensibilité au gluten une fois que les deux autres pistes sont écartées. Pour ce cas de figure, le mécanisme est moins bien connu (car il n’existe pas de biomarqueurs ou de tests spécifiques).
Comme la paroi intestinale a été endommagée et que l’équilibre intestinal est déstabilisé, on parle de la dysbiose intestinale.
Il est recommandé de faire un rééquilibrage complet qui consiste à assainir l’intestin, consolider la muqueuse et renforcer le microbiote.
Le protocole de rééquilibre3 intestinal Novalturel agît justement à ce niveau et peut rendre la sensibilité (non coeliaque) au gluten réversible ou apporter un grand confort en cas d’intolérance au gluten.
Qui sont les plus touchés par l’intolérance au gluten ?
Certaines personnes ont plus de « chance » d’être touchées par l’intolérance au gluten et notamment chez les individus prédisposés génétiquement. D’après le SNFGE [1], les personnes apparentées au premier degré avec des cœliaques et les diabétiques de type 1 sont plus impactées par cette maladie chronique intestinale. Les femmes sont aussi trois fois plus intolérantes que les hommes.
Pour les causes, une revue scientifique [3] évoque des hypothèses comme :
– Les facteurs environnementaux,
– Les infections (rotavirus, réovirus, entérovirus),
– L’antibiothérapie durant la petite enfance,
– La quantité, la qualité et l’âge du gluten.
Comment diagnostiquer une intolérance au gluten ?
L’intolérance au gluten est souvent détectée chez les enfants en bas âge et chez les jeunes adultes. Néanmoins, de nombreux diagnostics sont faits tardivement, même après 60 ans, notamment chez les personnes présentant peu de symptômes durant de nombreuses années.
Le diagnostic de cette pathologie passe par des analyses sanguines à la recherche d’anticorps spécifiques (de type immunoglobuline A (IgA) anti-transglutaminase). Des biopsies sur la partie haute de l’intestin (duodénum) peuvent être effectuées pour compléter l’examen chez l’adulte. Elles sont effectuées par voie endoscopique par un gastro-entérologue pour mesurer l’atteinte au niveau des villosités. Chez l’enfant, les tests sanguins suffisent généralement et la biopsie n’est pas toujours recommandée. Ne pas hésiter à demander l’avis d’un pédiatre gastro-entérologue en cas de doute.
L’intolérance au gluten : une pathologie chronique intestinale
L’intolérance au gluten, encore appelée maladie cœliaque, est un enjeu de santé majeur. Il s’agît d’une maladie digestive fréquente puisque 1% de la population européenne [1] souffrirait de cette pathologie chronique et multi systémique de l’intestin grêle, pouvant toucher les nourrissons, les enfants ainsi que les adultes. D’après l’AFDIAG [2] seulement 10 à 20 % des cas seraient aujourd’hui diagnostiqués en France (soit 700 000 personnes environ selon la SNFGE [1] ). En effet, les symptômes sont très variables et certaines personnes n’ont pas ou peu de symptômes, ce qui complique le diagnostic.
Ces 20 dernières années, la médecine a bien progressé au sujet de l’intolérance au gluten. Il s’agît d’une maladie auto-immune qui survient lorsqu’une personne ingère du gluten, une substance présente dans de nombreux aliments de base comme le pain. La grande majorité de la population peut consommer du gluten sans complications. Pourtant, dans 1% des cas, le système immunitaire va s’emballer et réagir de façon anormale en déclenchant une réponse inflammatoire au niveau de la muqueuse de l’intestin grêle. En conséquence, les villosités intestinales, ces petits replis de la muqueuse au niveau de la paroi intestinale, très utiles pour absorber les nutriments, vont être « attaquées » menant à leur atrophie partielle ou totale. Sur le long terme, l’absorption des nutriments essentiels est donc diminuée et peut poser de nombreux problèmes de santé.
Qu’est-ce que le gluten ?
Le gluten est un groupe de protéines présentes dans de nombreux aliments du quotidien. Il s’agît d’une substance « visqueuse » et « collante » qui va se former lors de l’hydratation des farines. Lors de cette phase, deux types de protéines vont s’associer : les gluténines et les prolamines. Ces dernières sont naturellement présentes plusieurs céréales comme :
- Le blé (gliadines et glutélines),
- Le seigle (sécalines et sécalinines),
- L’orge (hordéines et hordénines),
- L’avoine (avénines et avénalines),
De plus, ces protéines sont riches en résidus de glutamine et proline, résistantes aux protéases humaines.
Le gluten est très présent dans l’industrie alimentaire car il améliore la texture et l’élasticité de certains aliments et notamment les pâtes pour faire des produits boulangers (levage). Le mot gluten provient du latin « gluten » et qui signifie « glu, colle ». Cette substance n’a pas volé son surnom : elle est parfois appelée « colle des céréales ».
Les troubles digestifs liés à l’intolérance au gluten
Les symptômes de l’intolérance au gluten sont très variables d’un individu à l’autre, que ce soit chez les enfants ou les adultes. Ils peuvent être facilement identifiables ou moins typiques, d’ordre digestif ou plus généraux.
Le gluten, dysbiose et perméabilité intestinale
Une revue scientifique très intéressante [3] évoque même le fait que l’intolérance au gluten (maladie cœliaque) pourrait s’expliquer par des changements dans la composition du microbiote intestinal. Ce dernier est souvent caractérisé par un déséquilibre (diminution des lactobacilles et Bifidobactéries au profit de bactéries pro inflammatoires comme les Veillonaceae), un phénomène conduisant à une dysbiose. Celle-ci favorise l’inflammation.
D’après cette même revue, l’ingestion de gluten favorise une cascade inflammatoire, provoquant une lymphocytose intestinale et l’apoptose des entérocytes. La perte des entérocytes n’étant pas suffisamment compensée, une atrophie villeuse se produit. De plus, lorsque les peptides de gliadine traversent la muqueuse épithéliale, ils atteignent la circulation sanguine et renforcent l’inflammation. La réponse immunitaire se propage et des manifestations extra-intestinales se produisent.
Nous savons que la dysbiose peut aussi provoquer une hyperperméabilité intestinale. Cette altération plus ou moins importante de la paroi de l’intestin grêle est appelée « Leaky Gut Syndrom ».
Le régime stricte, seul traitement efficace contre l’intolérance au gluten
Le régime sans gluten n’est pas fait pour tout le monde
Le gluten est décrié un peu partout depuis plusieurs années. De nombreuses personnes, y compris celles en parfaite santé, réalisent des régimes sans gluten pour « perdre du poids » ou par simple effet de mode. Pourtant, il n’y a pas de mal à manger du gluten si vous êtes en bonne santé. Chez les sujets sains, ce type de régime peut même s’avérer problématique :
-
- Très restrictif, il peut causer des carences graves,
- Il peut aussi réduire la richesse bactérienne, diminuer les espèces bénéfiques (bifidobactéries) au profit d’agents pathogènes opportunistes (entérobactéries et E. coli)[3].
Adopter un régime sans gluten sans raison médicale valable peut entraîner des conséquences plus sérieuses qu’on ne le pense. En éliminant le gluten de son alimentation, on réduit l’apport en fibres, vitamines, et minéraux essentiels que l’on retrouve dans les céréales complètes contenant du gluten. Ces carences peuvent mener à des problèmes de santé comme des troubles digestifs, une diminution de la densité osseuse, ou encore des troubles métaboliques.
Par ailleurs, le régime sans gluten implique souvent la consommation de produits transformés spécifiquement pour les personnes intolérantes, qui peuvent être riches en graisses, en sucre, ou en sel, contribuant ainsi à une alimentation déséquilibrée.
Il est donc important de ne pas se lancer dans un régime sans gluten sans un diagnostic précis d’intolérance ou d’allergie établi par un professionnel de santé.
Un régime strict permettrait de restaurer le microbiote
Au contraire, chez les intolérants au gluten, ce régime strict possède un effet intéressant sur les symptômes gastro-intestinaux.
Il aide à restaurer la population du microbiote et réduire les espèces pro-inflammatoires [3]. Seules les personnes intolérantes (et logiquement les allergiques), dont le diagnostic a été établi par le corps médical, devraient éliminer TOTALEMENT le gluten de leur alimentation, et ceci A VIE. Pour elles, le seul traitement qui fonctionne est un régime strict sans gluten car il n’existe aucun traitement médicamenteux.
La mauvaise observance du régime sans gluten
Il est tout de même intéressant de noter que le régime sans gluten n’est pas toujours évident à respecter sur le long terme pour deux raisons :
- Il est extrêmement contraignant car les produits contenant du gluten occupent une place importante dans notre alimentation quotidienne (pain, pâtes…),
- Il existe des traces de gluten un peu partout (produits alimentaires ou de santé…), ce qui complexifie davantage son éviction totale,
Les vertus du régime sans gluten sur le long terme
Un régime sans gluten, respecté à la lettre et sur le long terme permet d’améliorer les symptômes, de protéger des complications et de cicatriser l’intestin. Il favorise aussi (dans la grande majorité des cas) la repousse villositaire selon la SNFGE [1].
Néanmoins, comme la paroi intestinale a été endommagée et que l’équilibre intestinal est déstabilisé, il est recommandé de faire un rééquilibrage complet qui consiste à assainir l’intestin, consolider la muqueuse et renforcer le microbiote.
Sans régime strict, la réaction immunitaire reprend et les malades rechutent. Il ne faut surtout pas hésiter à vous faire accompagner par votre médecin généraliste ou votre diététicienne.
