L’harpagophytum : un anti-inflammatoire végétal aux vertus cicatrisantes et anti-douleurs
L’harpagophytum, plus connu sous le nom de « griffe du diable », est une plante originaire d’Afrique australe. Utilisée depuis des siècles en phytothérapie, elle est aujourd’hui étudiée pour ses effets bénéfiques sur le confort articulaire, la mobilité et le bien-être. Grâce à sa richesse en principes actifs, notamment les harpagosides, l’harpagophytum fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques. Ces études soutiennent ses propriétés anti-inflammatoires et son rôle dans l’équilibre des fonctions articulaires(1).
L’harpagophytum
L’harpagophytum est une plante herbacée originaire des zones arides d’Afrique australe. Elle est appréciée pour sa teneur en harpagosides, des composés végétaux étudiés pour leurs effets bénéfiques sur le confort articulaire(1). Plusieurs études scientifiques suggèrent que l’harpagophytum contribue à :
- soutenir la flexibilité et la mobilité des articulations(2),
- participer au maintien du confort articulaire en période de sollicitations physiques(3),
- favoriser l’équilibre des mécanismes impliqués dans la régénération tissulaire(4).
Certaines données indiquent aussi un intérêt potentiel dans le soutien du bien-être féminin, notamment pendant les périodes menstruelles, grâce à son action végétale modératrice(5)..
Propriétés de l’harpagophytum : un anti-inflammatoire naturel
Un soutien naturel pour la mobilité articulaire
L’harpagophytum contribue au maintien de la mobilité et de la flexibilité des articulations(3). Il participe également au bon fonctionnement du système locomoteur, ce qui en fait un ingrédient de choix dans de nombreux compléments alimentaires destinés au bien-être articulaire. En synergie avec d’autres substances végétales comme le curcuma ou l’arnica, il est souvent intégré dans des programmes d’accompagnement à la souplesse articulaire(4).
Les personnes actives, les sportifs ou les seniors peuvent ainsi bénéficier de son apport pour favoriser un meilleur confort articulaire au quotidien. Son usage reste toutefois complémentaire à une hygiène de vie adaptée et à une activité physique modérée.
Des propriétés validées par la littérature scientifique
Selon plusieurs travaux scientifiques, l’harpagophytum possède une activité anti-inflammatoire démontrée, notamment par sa capacité à moduler certaines voies de l’inflammation (inhibition de la cyclooxygénase-2, régulation des cytokines)(1)(6). Ces effets sont attribués à la présence d’harpagosides, mais également à d’autres composants comme les flavonoïdes et les stérols végétaux.
Les iridoïdes jouent un rôle central dans cette action. Ils agiraient notamment en freinant l’action de médiateurs de l’inflammation, comme l’interleukine-1 ou le TNF-α(6), et contribueraient ainsi à un équilibre de la réponse immunitaire de l’organisme.
Un effet antalgique reconnu
L’harpagophytum participe au soulagement de l’inconfort articulaire passager, en soutenant la régulation de la perception sensorielle(7). Plusieurs travaux ont montré que les extraits concentrés de racines d’Harpagophytum procumbens induisaient une modulation significative de la réponse à certains stimuli, suggérant un effet de confort d’origine végétale(1)(6).
Cela peut se traduire par une amélioration de la qualité de vie pour les personnes ayant besoin de préserver leur mobilité et leur autonomie dans les gestes du quotidien.
Une activité bénéfique sur les œdèmes
Des recherches in vivo ont montré que les extraits standardisés d’harpagophytum peuvent favoriser la régulation des processus inflammatoires associés à une accumulation locale de liquides (œdèmes), en particulier lorsqu’ils sont d’origine mécanique ou post-traumatique(6). Ces effets peuvent ainsi soutenir une meilleure récupération après certains efforts physiques ou chocs bénins.
Apports en micronutriments et antioxydants
Outre les harpagosides, l’harpagophytum renferme une diversité de composés secondaires, tels que des flavonoïdes, des acides phénoliques, des stérols végétaux, ainsi que des minéraux et oligo-éléments. Ces substances antioxydantes participent à la neutralisation des radicaux libres dans l’organisme(4), contribuant ainsi à la protection cellulaire.
En piégeant ces radicaux libres, l’harpagophytum favorise un meilleur équilibre oxydatif, en particulier dans les tissus sollicités par les mouvements répétés.
L’harpagoside : un indicateur de qualité
L’harpagoside est le principal composé actif utilisé comme indicateur de qualité dans les extraits d’harpagophytum. Les extraits standardisés à 20 % d’harpagosides sont souvent retenus comme forme de référence dans les publications scientifiques(1)(6). Ce dosage permet d’assurer une constance d’efficacité et une reproductibilité d’action d’un lot à l’autre.
L’harpagophytum, une origine ancestrale en Afrique australe
L’harpagophytum est une plante herbacée originaire d’Afrique australe. Parmi les différentes espèces, Harpagophytum procumbens est celle qui présente le plus d’intérêt dans le domaine de la phytothérapie(1). Elle pousse principalement en Namibie et au Botswana, dans des zones semi-désertiques au sol sablonneux, peu colonisées par d’autres végétaux.
Cette plante est particulièrement sensible à son environnement. Son cycle de croissance dépend fortement du climat local, ce qui rend sa culture difficile dans d’autres régions du monde. En conséquence, sa disponibilité peut varier d’une année à l’autre, et sa récolte demande un savoir-faire précis.
Face à la demande croissante et au risque de surexploitation, des pratiques de culture durable sont encouragées. Dans une démarche de préservation des écosystèmes africains, certaines filières choisissent de développer la culture d’harpagophytum en Asie, sur des terres adaptées à ses besoins, tout en respectant les méthodes traditionnelles de récolte.
L’approvisionnement durable est aujourd’hui un critère essentiel dans la sélection des matières premières végétales, et l’harpagophytum en est un exemple emblématique.
Harpagoside : un indicateur de qualité
L’harpagoside est le principal composé actif naturellement présent dans les racines d’harpagophytum. Il est aujourd’hui reconnu comme marqueur de qualité des extraits standardisés, avec un dosage fréquemment établi à 20 %(1). Ce niveau garantit une teneur constante et permet de reproduire les effets observés lors des recherches scientifiques.
Les premières études sur l’harpagophytum remontent aux années 1950. Depuis, de nombreuses recherches ont confirmé son intérêt dans le soutien de la mobilité articulaire et l’accompagnement du confort locomoteur(2)(3). Selon la littérature, les extraits concentrés contribuent :
- au maintien du confort articulaire dans les situations de sollicitations prolongées(2),
- à l’équilibre des réponses physiologiques impliquées dans la régulation des tissus(3),
- à la modulation de réactions corporelles associées à une accumulation locale de liquides(4).
Certaines recherches plus récentes s’intéressent également à son rôle potentiel dans les mécanismes de régénération des tissus cutanés(5), notamment dans des contextes d’usage traditionnel. Ces observations, bien que prometteuses, nécessitent encore des validations supplémentaires.
Pour qui l’harpagophytum est-il adapté ?
L’harpagophytum peut s’intégrer dans une démarche de confort articulaire pour :
- Les personnes souhaitant préserver leur mobilité au fil de l’âge
- Les sportifs, en phase de récupération après l’effort
- Les individus recherchant une alternative végétale au maintien de leur bien-être locomoteur
Toutefois, son utilisation doit toujours s’inscrire dans un cadre préventif ou d’accompagnement, en complément d’une alimentation équilibrée et d’une activité physique adaptée.
Contre-indications et effets indésirables éventuels
L’harpagophytum ne présente pas de toxicité apparente dans les conditions normales d’utilisation, et son profil de sécurité est globalement bien documenté(3). Néanmoins, certaines précautions sont à considérer. Il est déconseillé chez les personnes souffrant d’ulcères gastriques ou de calculs biliaires. Par ailleurs, en cas de prise simultanée de médicaments anticoagulants, un avis médical est recommandé avant toute supplémentation(3).
Synthèse des études sur l’harpagophytum :
L’harpagophytum est l’une des plantes les plus étudiées en phytothérapie occidentale. Dès les années 1970, les premières publications ont mis en évidence ses effets bénéfiques sur les articulations(6). L’Agence européenne des médicaments (EMA) reconnaît officiellement l’usage traditionnel de l’Harpagophytum procumbens dans le soulagement des douleurs articulaires légères, notamment liées à l’âge(3).
En laboratoire, les extraits d’harpagophytum ont montré leur capacité à réduire la réponse inflammatoire aiguë et chronique dans divers modèles, avec des effets comparables à certains anti-inflammatoires de synthèse, mais sans leurs effets indésirables(1).
En résumé
L’harpagophytum, ou griffe du diable, est une plante médicinale dont les bienfaits sur le confort articulaire sont validés par de nombreuses études. Son principe actif, l’harpagoside, contribue à moduler la réponse inflammatoire et à améliorer la mobilité. Son action antioxydante, ses effets sur les œdèmes et sa participation à l’équilibre articulaire en font un ingrédient naturel de choix. Toutefois, comme tout complément, il doit être utilisé avec discernement, sous conseil d’un professionnel de santé, en particulier en cas de traitements médicamenteux ou de troubles digestifs identifiés.
Références scientifiques:
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- European Medicines Agency (EMA), Committee on Herbal Medicinal Products (HMPC). (2016, 14 novembre). Final European Union herbal monograph on Harpagophytum procumbens DC. and/or Harpagophytum zeyheri Decne., radix. https://www.ema.europa.eu/en/documents/herbal-summary/harpagophytum-procumbens-zeyheri-radix-summary-public_en.pdf
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- Mariano, A., Bigioni, I., Mattioli, R., Di Sotto, A., Leopizzi, M., Garzoli, S., Mariani, P. F., Dalla Vedova, P., Ammendola, S., & Scotto d’Abusco, A. (2022). Harpagophytum procumbens root extract mediates anti‑inflammatory effects in osteoarthritis synoviocytes through CB₂ activation. Pharmaceuticals, 15(4), 457. https://doi.org/10.3390/ph15040457
